L’axe 1 étudie les éléments constitutifs du territoire en lien avec la gestion de l’eau. Il les étudie en termes de diversités (e.g., typologies des exploitations agricoles), de distribution spatiale (e.g., réseaux hydrographiques), de structure (e.g., géométries des réservoirs, forçage climatique) et de fonctionnalités (e.g., réserve utile des sols). Cet axe met en synergie les méthodes d’observations (e.g., imagerie, enquêtes, géostatistique) pour surmonter les verrous relatifs aux spécificités des milieux méditerranéens : diversités de situations agronomiques et biophysiques, hétérogénéités et discontinuités spatiales des sols / sous-sols, des couverts végétaux et du climat.

L’axe 2 étudie le fonctionnement du territoire qui intègre les éléments constitutifs, leurs fonctionnalités et leurs interactions. Il s’agit de comprendre les choix effectués par les exploitants agricoles, et d’en caractériser les conséquences sur les processus biophysiques (e.g., flux hydrosédimentaires, dynamique de la végétation cultivée). Cet axe met en synergie les observations emboitées et les plateformes de modélisation intégrée pour surmonter les verrous relatifs aux spécificités des milieux méditerranéens : topologies arborescentes, flux tridimensionnels et couplages entre processus, hétérogénéités spatiotemporelles qui caractérisent le milieu agricole et le forçage atmosphérique, et facteurs endogènes et exogènes qui pilotent les choix des acteurs.

L’axe 3 a pour objectif de décrire et comprendre les trajectoires passées, actuelles et futures des territoires agricoles. Les trajectoires sont envisagées au travers des dimensions territoriales en lien avec les activités agricoles, les dynamiques sociales, les aménagements de gestion,et le milieu physique. Les enjeux abordés sont relatifs à la caractérisation rétrospective, à l’identification des déterminants d’évolution et à la formalisation des trajectoires futures sous formes de scenarios co-construits avec les parties prenantes.

NAÏLA souhaite contribuer à l’enrichissement des actions conduites par les établissements d’enseignement supérieur tunisiens et français sur le thème de la gestion des ressources en eau. Une première action se concentre sur la formation des étudiants avec des séminaires thématiques, méthodologiques et techniques, pour enrichir les enseignements avec les résultats de recherche. Une seconde action vise à produire des enseignements numériques innovants sur la gestion des ressources en eau en Méditerranée, incluant la constitution d’un MOOC ouest-méditerranéen. La troisième action ambitionne de s’impliquer dans les programmes de mobilité entre les rives Sud et Nord de la Méditerranée.

NAÏLA veut contribuer à une plus grande interaction entre recherche et monde socio-professionnel en considérant plusieurs publics cibles et plusieurs moyens d’action. Les séminaires avec le monde professionnel agricole et les décideurs politiques permettent de préciser les raisons de succès/échec des politiques passées, les attentes pour l’avenir, et les besoins en matière d’expertise et de transfert. Les actions à destination des directions techniques ministérielles portent sur des aspects technologiques (e.g. systèmes de mesure) et sur les questions d’acceptabilité des politiques publiques, via des actions de formation continue pour les cadres des services centraux et délégations régionales. Les liens avec le monde industriel s’appuient sur le transfert d’outils méthodologiques, impliquant le co-encadrement d’étudiants de niveau master.